Ce colloque a eu pour objectif de proposer la dignité à titre de nouveau paradigme pour penser, orienter et imprégner les actions visant à préserver les écosystèmes mondiaux et à assainir les relations humaines concernées. Nous avons tenté de montrer que le respect de la "dignité humaine à tous les membres de la famille humaine", telle qu'elle a été rappelée dans la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, appelle au respect de notre oikos ("habitat") auquel renvoie le mot "écologie", bref de notre "maison commune". Il importait aussi de s'éveiller encore plus à notre dignité d'agents libres, en vertu de laquelle nous avons à répondre de nos choix et de nos actes. Ceux-ci affectent tant la nature qu'autrui, à commencer par celles et ceux qui sont les plus immédiatement exposés à la grave dégradation actuelle du Nord, notamment les autochtones du Canada. Nous osons penser qe la sagesse des peuples autochtones, qui rend témoignage à la dignité de la nature elle-même, nous invite à redéfinir les rapports de l'être humain à son environnement et à dépasser le paradigme technocratique inféodé au profit à court terme.