On a longtemps pensé que l'ère des villes était close : victimes
de la postmodernité et de la fin de l'industrialisation, rendues
caduques par l'avènement de la communication en réseaux,
supplantées par la souplesse des flux. Notre époque est au
contraire celle de la revanche des villes : non seulement les villes
persistent, mais elles renforcent leur identité et leur emprise.
Plus que jamais s'impose une nouvelle civilisation urbaine : il
y avait 800 millions d'urbains en 1950, 5 milliards sont prévus
en 2030.
La ville est bien l'un des acteurs majeurs de la mondialisation :
le développement de l'emploi, l'équilibre social résidentiel, la
sécurité des habitants, la gestion des mobilités, la sauvegarde
de l'environnement s'affirment comme des objectifs communs
à toutes les grandes villes contemporaines, du Nord comme
du Sud. Comment dès lors parvenir à un gouvernement de la
ville qui puisse assumer ces défis tout en faisant droit à une
exigence démocratique renouvelée ?