Depuis 1815, la question n'a cessé de hanter des générations
d'historiens et responsables politiques à l'échelle internationale
: comment écrire l'histoire de la Révolution
française ? Au XIXe siècle, elle fascine et suscite la critique
des révolutionnaires français mais aussi allemands, italiens,
latino-américains et russes. Au XXe siècle avec la révolution
de 1917 et le mouvement anticolonial, elle devient la référence
obligée de toute réflexion sur un processus révolutionnaire.
En parallèle, un mouvement vers une écriture scientifique des
événements se fait jour, des États-Unis au Japon. Référence
inscrite dans le «grand récit» hexagonal, la Révolution
suscita ainsi une réception mondiale, où histoire et politique
furent souvent liés. C'est de ce mouvement complexe dont
cette synthèse entend rendre compte.