Avec la révolution industrielle, la «révolution
néolithique» est une des ruptures fondamentales
de l'histoire humaine. La domestication des animaux
et des plantes offre aux communautés humaines,
qui vivaient jusque-là de chasse et de cueillette,
les moyens d'un essor démographique sans
précédent, et désormais incontrôlé.
Apparu de manière indépendante en plusieurs
points du monde, ce phénomène se diffuse
en Europe par le Proche-Orient, à partir de 6500
avant notre ère.
La France, ultime péninsule de l'Eurasie, sera
néolithisée par des migrants arrivant par le nord
et par des marins-paysans colonisant peu à peu
les rives de la Méditerranée.
La position particulière de la France explique
les témoignages paroxystiques que sont les grands
dolmens funéraires des bords de l'Atlantique,
érigés au moment où apparaissent dans toute
l'Europe les premiers symptômes d'inégalité sociale
et de violence instituée.
S'appuyant sur les données issues des grandes
fouilles préventives des vingt dernières années,
cet ouvrage fait la synthèse sur cette «révolution»
encore mal connue en France.