Dans cet ouvrage, où une large place est laissée à l'iconographie (peintures, gravures, photographies), Georges Vigarello s'attache à montrer comment l'évolution de la robe est intimement liée au contexte social et culturel de chaque époque. Ainsi, du Moyen Âge à aujourd'hui, il retrace cette histoire faite de ruptures et de révolutions, pour mettre en lumière combien les profils et les modes suggèrent une sensibilité culturelle, épousent une vision du monde, incarnent l'évolution des moeurs. Car l'apparence de la femme traduit bien souvent ce qui est attendu d'elle, d'où l'enjeu d'une histoire des robes.
Des premiers bustes lacés au XIIIe siècle à la mini-jupe contemporaine, en passant par le corset et la ceinture étranglée de l'époque moderne ou le fourreau du XIXe siècle, les robes occidentales innovent, se métamorphosent, transforment les corps, les silhouettes, les démarches, les mouvements. Statuts et représentations de la femme sont ici révolutionnés avec les cultures et les sensibilités.