- Comment je peux t'appeler ?
- Madeleine. Madeleine Riff...
- Chut ! Ne me dis pas ton vrai nom ! Tu as un alias de guerre ?
- Non, je...
- Choisis-en un pour notre prochain rendez-vous. Moi, c'est Paul.
1939, clans la Somme : la jeune Madeleine vit heureuse avec son grand-père et ses parents instituteurs. Du moins, jusqu'à ce que la Seconde Guerre mondiale n'éclate, que l'Exode ne jette la famille sur les routes et que l'adolescente, atteinte de tuberculose, soit envoyée dans un sanatorium perché dans les Alpes. Dès lors, Madeleine est bien résolue à réaliser un projet fou et nécessaire : lutter contre l'occupant.
Engagée dans la résistance avant sa majorité, torturée et condamnée à mort par la gestapo, Madeleine Riffaud témoigne pour la première fois sous forme graphique contre la barbarie nazie. Jean David Morvan a recueilli les paroles d'une mémoire qui n'a rien oublié et Dominique Bertail les a mises en images avec sensibilité et précision. Ainsi La rose dégoupillée, première acte d'une trilogie exceptionnelle, se révèle, au-delà de la bande dessinée, comme un manifeste combattant au service de la liberté.