Il faut vivre, jouer son rôle dans le jeu de l'oie de
la vie commune, travailler (si l'on peut), aimer,
rêver, souffrir comme tout un chacun, patauger
dans le marais des carrières, tenter parfois de
conjurer un monde truqué par les idéologies ou
la bureaucratie, par la fiction ou la "béance des
choses futures". Ou simplement par l'opiniâtre
recherche du bonheur. Au XVIe siècle, un hérétique
mystique, Sebastian Franck, croyait sortir
du Fastnachtsspiel, le jeu burlesque du spectacle
du monde, par une fuite surréaliste et théologique.
A nous, aujourd'hui, il reste la ruse de
vivre.