Les saints sont la véritable richesse de l'Église. Toutbaptisé qui, sa vie durant ou, dans l'occasion impromptue du martyre, tend à la sainteté, la reçoit en faitde Dieu. De la vénération qu'ont entouré les premierschrétiens envers ceux qui étaient morts au nom de leurfoi en Jésus-Christ jusqu'à la procédure actuelle - exigéante et scrupuleuse - des canonisations, plus de vingtsiècles se sont écoulés.
C'est au XVIIIe siècle que les critères de canonisation- martyre, héroïcité des vertus et miracle - ont été définis par le futur Benoît XIV. Ils sont toujours en vigueur,même si deux pontifes contemporains - Paul VI et JeanPaul II - ont assoupli les normes de procédure (cellesactuellement en vigueur datent de 1983), rendant notamment à l'Évêque diocésain sa pleine responsabilité dansla phase initiale.
Il lui revient, en effet, la responsabilité de recueillirtous les éléments informatifs concernant la cause d'unServiteur de Dieu, éléments qui seront par la suite soumis à l'expertise des collaborateurs de la Congrégationdes Causes des Saints. Cette procédure en deux tempsest tout ordonnée à aider le Pontife romain à qui revient- seul - la décision (infaillible pour les canonisations)d'autoriser un culte public envers un Serviteur de Dieu,de le donner en exemple de vie chrétienne, et d'indiquerson pouvoir d'intercession.