La musique, au XVIIIe siècle, envahit l'espace littéraire du
roman. La présence musicale s'inscrit à travers la scène
de musique, définie comme telle par Cazotte. Dans le
roman mêlé de chansons, le texte, assorti d'indications
de mélodies ou de partitions, invite le lecteur à accompagner
sa lecture par le chant et par l'exécution de
pièces musicales. De nombreux romans du XVIIIe siècle
contiennent une réflexion poussée sur la musique, centrée
souvent autour de la notion classique de l'effet. Cette
présence continue et complexe de la musique dans le
roman tout au long de ce siècle méritait d'être considérée
dans son ensemble. Il s'agit, sans doute, d'une des grandes
nouveautés du roman des Lumières.