La trentième session du Congrès des médecins aliénistes et neurologistes (Genève, Lausanne, 1926) consacra un moment historique du débat inachevé sur les caractéristiques, les limites et l'extension du groupe des schizophrénies. Elle fut l'occasion de vastes «disputes» au sein de l'élite de la psychiatrie européenne du début du XXe siècle. Mais surtout, elle annonça soixante ans de recherches intensives psycho-sociothérapiques, neurobiologiques, anatomo-pathologiques, désormais relayées par la neuropsychologie et l'imagerie cérébrale statique et dynamique, la pharmacologie et la biochimie, sans répondre cependant définitivement aux questions étiologiques, causales et conséquentielles ou pathogéniques de la psychose majeure.