Une escouade en déroute, sans ennemi, abandonnée à elle-même
au milieu de nulle part, se met à moquer et à molester
tout ce qu'elle croise. Poule, rôdeur, petite fille ou curé, pas
grand chose n'échappe à la bêtise et la vindiete de cette compagnie
et de son chef, qui coupe ce qui dépasse avec sa scie
patriotique.
Dans un style épuré et d'un grand classicisme, qui rappelle
les pages de Casse-Pipe ou du Voyage au bout de la nuit, de
Céline, voire une sorte de Désert des Tartares en déliquescence,
Nicole Caligaris dépeint une danse macabre, disant
l'absurdité colossale de la guerre.