La société palliative
Aujourd'hui, il règne partout une peur généralisée de la douleur : tout état douloureux est évité, de quelque nature qu'il soit. En recherche d'une anesthésie permanente, nous vivons ainsi dans une société de la positivité qui ne s'occupe que de bien-être, de bonheur et d'optimisme. On accorde de moins en moins de place aux conflits et aux controverses, dans les relations interpersonnelles aussi bien qu'en politique. L'obligation de conformité et la pression du consensus font le reste. Une post-démocratie s'installe : c'est une démocratie palliative, pour une société de survie.