Pas plus que pour Mozart, pour Mallarmé ni pour Valéry, la mort n'a pour Sylvestre Clancier rien de bien redoutable. Ses anciens l'y ont précédé. Très patiemment, ils l'attendent désormais. « Quand l'heure sera venue », ce sont eux qu'il rejoindra. La fin de ce que nous nommons la vie sera donc aussi la fin d'une séparation.
ces morts qui sont tes proches
[...]
ils te mènent à l'ailleurs
où sans voix
tu les verras blottis
attendant que tes pas
aient retrouvé les leurs
Car il n'est pas un de nos pas qui ne nous conduise vers eux :
Tu marches à tâtons vers leur absence
[...].
Il te faudrait franchir l'horizon
qui recule à chaque instant.