La Suisse, l'or et les morts
Sans les banquiers suisses, la Deuxième Guerre mondiale
aurait été terminée plus tôt et des centaines de
milliers d'êtres humains auraient eu la vie sauve. Ils
ont fourni des milliards de francs suisses à Hitler, lui
permettant d'acheter sur le marché mondial les matières
premières stratégiques dont il avait besoin.
Les profits astronomiques de la guerre ont ensuite
fondé la puissance mondiale de la place financière helvétique.
Des rapports de services secrets, surtout américains,
récemment déclassifiés, révèlent la complicité active des
banquiers suisses (marchands d'art, agents fiduciaires,
bijoutiers, avocats d'affaires, etc.) qui ont recelé, «lavé»
l'or que les SS avaient volé dans les banques centrales,
les entreprises et les demeures privées des pays occupés,
ou arraché aux victimes des camps.
Dans le même temps, le gouvernement suisse refoulait
à ses frontières des dizaines de milliers de réfugiés
juifs, les renvoyant parfois directement vers les bourreaux
nazis.