S'il existe depuis toujours une « technologie militaire », celle-ci semble avoir acquis une dynamique propre et finir par imposer des contraintes directes à la tactique, à la stratégie comme à la politique.
Ainsi, plutôt que d'augmenter la liberté des décideurs et leur efficacité, elle pourrait les réduire, brouiller notre vision de l'adversaire comme du combat, les capacités nouvelles prenant finalement l'ascendant sur l'art de la guerre. La technologie peut ainsi devenir une idéologie en soi : la « technologisation ». Cette évolution, bien-sûr, est néfaste.
En examinant le cas américain - variablement imité en Europe - l'auteur analyse ici les origines et les travers d'une conception où la technologie est trop prégnante dans les débats comme dans l'action stratégique. Mais il ouvre également la voie à des solutions et en appelle, en particulier, à un retour aux élémentaires de la stratégie