La terre féconde
Reconnectant le verbe poétique à une veine métaphysique, le coulant dans de multiples registres de langage, Dato Magradze s'adresse autant aux sensations qu'à la mémoire individuelle et collective. Les références à La Terre vaine de T.S. Eliot, au Chant de la terre de Mahler se voient transcendées dans un geste fondateur : l'espoir poétique, politique, cosmique d'une possible transfiguration d'une terre plongée dans la désolation en une terre fertile. Au terme de cette transmutation textuelle et existentielle, se déploiera une terre féconde qui réinvente une harmonie avec la vie. Avec les formes de la matière et avec l'esprit. Avec le sacré et avec la liberté.
Véronique Bergen