Traditionnellement, la fête était un temps de
compensation et de respiration dans une vie de travail
et d'activités diverses. Pour une partie croissante de
la jeunesse actuelle, elle désigne tout autre chose : un
état durable, un mode de vie où se joue moins une
compensation qu'un oubli du monde. Les noms qui lui sont
associés - la «déjante», la «défonce»... - traduisent par
ailleurs une recherche d'expériences extrêmes et de mise en
danger de soi. Des conduites à risques qui peuvent avoir des
issues dramatiques. Fondé sur une vaste enquête de terrain,
ce texte décrit et interprète un phénomène émergeant où
résident quelques-uns des symptômes les plus préoccupants
du désordre des générations.