Des chrétiens orientaux sont admis en Chine au VIIe siècle ; leurs petites communautés sont dispersées au IXe. Les franciscains que les empereurs Yuan laissent s'installer à la fin du XIIIe sont chassés à l'avènement des Ming en 1368. La « troisième mort » est l'épilogue de l'oeuvre entamée, sous l'impulsion de saint François-Xavier, par le jésuite italien Ricci à partir de 1584. Sans succès. Le Français Gaubil le dit, vers 1750 : « Les jésuites ont su se faire admettre comme savants, artistes, non faire reconnaître la Parole du Christ ». Les Empereurs poursuivent ceux de leurs sujets qui prêtent l'oreille aux étrangers, les persécutent. La dissolution de la Compagnie de Jésus, en 1773, porte le coup de grâce à l'entreprise. Nous suivons sa lente agonie à travers des textes dus aux derniers jésuites, aux lazaristes, leurs successeurs, aux MM. des Missions étrangères de Paris. « Nous sommes bien exposés à des désagréments, nous les souffrons avec patience », écrit le lazariste Raux en 1795. Le dernier missionnaire mandarin meurt à Pékin, en 1838, un Portugais.
« Le temps de la foi chrétienne en Chine n'était pas encore arrivé », dit Benoît XVI. La Chine est la vérité des Chinois. Dieu seul sait quand elle entendra ce message d'un de ses fils. « Le confucianisme dont les normes de vie morale sont si bienfaisantes, trouve dans la révélation chrétienne le complément de lumière qui résout les problèmes devant lesquels nos sages ont eu l'humilité de s'arrêter, comprenant qu'il ne revient pas à l'homme de trancher des mystères du Ciel. »