Ce dernier ouvrage de l'«enfant terrible» de la philosophie
des sciences est issu d'une série de conférences données par
Paul Feyerabend en 1992. Il offre une synthèse de sa pensée sous
une forme particulièrement vivante, comprenant ses échanges
avec les auditeurs.
Il ne faut pas comprendre le titre comme une charge sans nuances
contre la science, mais bien plutôt comme une protestation
contre l'unilatéralisme de la pensée quand elle se revendique de
la science seule. Feyerabend montre que nombre de considérations
sur la nature des théories scientifiques sont tout simplement
erronées et qu'elles conduisent à des généralités abstraites sans
effets sur les problèmes les plus pressants de l'humanité - guerre,
pauvreté, etc. Il conclut sur une défense iconoclaste de la valeur
de l'expérience pratique pour équilibrer les prétentions d'une
théorisation à tout-va.