La vallée de l'Ariège est constamment riche et belle depuis son extrémité inférieure jusqu'aux environs de Pamiers ; jusque-là, si n'étaient les collines, délicieuses par leur verdure, pittoresques par leurs profils et leurs croupes ondulées, et admirables par leur culture, qui la bordent à distance, on croirait n'être pas sorti de la vaste et fertile plaine au milieu de laquelle Toulouse est posé. Au-dessus de Pamiers, les collines se rapprochent et se haussent à la taille de montagnes ; le paysage devient plus sauvage, le climat plus froid, le sol plus pauvre. Le voyageur en prend son parti, si le temps est beau et le soleil resplendissant, parce que, sous un soleil ardent, les montagnes sont toujours magnifiques, pour peu que leurs flancs soient verts et leurs cimes neigeuses.