Le monde de Richard Brautigan est peuplé d'antihéros maladroits, d'oncles menteurs, d'après-midi de pêche à la truite, de méditations au bord de la rivière Long Tom, de parties de chasse en Oregon qui virent au tragique ou d'adolescents qui menacent de devenir de « dangereux criminels » s'ils n'obtiennent pas une nouvelle télévision... C'est l'Amérique du drame privé, de la catastrophe ordinaire racontée à travers ces récits très personnels et teintés d'humour.
La Vengeance de la pelouse est aussi une plongée dans la période californienne de la vie de l'auteur, sans doute la figure la plus étrange et excentrique de la Beat Génération : on y aperçoit son sourire malicieux, sa mélancolie rieuse, son regard à la fois tendre et moqueur sur son époque.