La vérité que nous sommes
Pour la philosophe d'exception qu'était Rachel Bespaloff, la pensée de Léon Chestov fut une pensée d'éveil, le commencement d'une vocation et la source d'une oeuvre profondément originale. Si, contrairement à Benjamin Fondane, elle entra en désaccord avec le penseur russe, elle lui conserva néanmoins une forme de fidélité créatrice.
Cette correspondance inédite de Rachel Bespaloff avec Fondane (1898-1944) et Chestov (1866-1938) couvre une période qui s'étend de 1929 à 1939. Elle éclaire leurs oeuvres respectives et apporte des éléments décisifs sur la réception des oeuvres de Heidegger et de Kierkegaard dans le milieu de la philosophie existentielle d'avant-guerre. Elle donne aussi à entendre la voix intime de Rachel Bespaloff, ses espoirs, ses attentes, et son inflexible passion pour la vérité.
Une annexe contient des documents inédits indispensables à la compréhension des discussions philosophiques qui unissent et parfois séparent les deux disciples de Léon Chestov.