La vertu est l'un des plus beaux mots qui soit. Il évoque
la Grèce antique, Thucydide, le courage. Le mot est
d'ailleurs si beau que l'on a pu s'en emparer à de
mauvaises fins, pour de douteux desseins. Depuis
Robespierre, l'ami des pauvres et défenseur des opprimés,
«bonheur rime avec terreur et vertu avec tue».
On a même parlé des maux de la vertu, de la terreur
de la vertu. À trop vouloir purifier les moeurs par la vertu,
Robespierre en était arrivé à croire qu'une révolution
n'était qu'un crime éclatant qui détruisait un autre crime.
Mais il est aussi possible de parler du bonheur de la vertu,
de sa nécessaire immortalité, du besoin que l'on a
à l'ériger en un élan vital bergsonien.
Cet ouvrage constitue les actes d'une journée d'études
initiée par l'Académie des sciences morales et politiques et
le Centre de recherches en théorie générale du droit, qui
s'est déroulée le 12 décembre 2007 à l'Institut de France.