Apollonius a été, de son vivant même et après sa mort, honoré comme un sage, redouté comme un Magicien, adoré par les uns comme un dieu et vénéré par d'autres comme un être surnaturel. Eunape dit qu'il tenait le milieu entre les dieux et les hommes et définit sa vie comme le voyage d'un dieu sur la terre. L'historien Vopiscus nous apprend qu'il se propose d'écrire la vie de ce sage, qui est pour lui plus qu'un homme.
Dion Cassius insère, dans son Histoire romaine, les faits les plus merveilleux qui soient racontés d'Apollonius. Ammien Marcellin le met, avec Pythagore, Socrate, Numa Pompilius et Plotin, au nombre des hommes privilégiés qui vécurent assistés d'un génie familier. Alexandre Sévère place son image sur son autel privé, à côté de celle de Jésus-Christ, d'Abraham et d'Orphée; plusieurs villes lui élèvent des autels et l'empereur Aurélien fait le voeu de lui construire un temple.
Cependant, il ne manquait pas de gens qui, parmi les païens mêmes, ne voyaient en Apollonius qu'un magicien: une grande partie de la Vie d'Apollonius de Tyane est consacrée à détruire cette opinion qui avait fait mettre Apollonius en jugement sous Domitien et que ne put détruire l'apologie de Philostrate.
Philosophe pythagoricien, né en Cappadoce vers l'an 2, Apollonius de Tyane disparaît de la terre aux environs de l'an 97 sans qu'une tradition quelconque ne nous ait jamais renseignés sur la date et les modalités d'une disparition qui reste entourée de mystère.