Tout part d'une photo, découpée en 1959 dans sud-ouest et retrouvée quarante-cinq ans plus tard entre les pages d'un polar de Goodis. Une jeune femme y apparaît aux côtés du Bluesman Big Bill Broonzy. La légende est bien dans l'esprit du temps : « coïncidence ? Marie-Thérèse Désormeaux bifurqua dans la vie à partir du moment où sa passion pour le jazz prit une forme excessive. » dérapage qui la mènera en une de détectée avec une autre légende : « j'étais une chatte sur un toit brûlant. »
Fasciné par ces photos, Michel Boujut enquête à Toulouse sur le fait divers sanglant auquel a été mêlée Marie-Thérèse, croisant en chemin quelques figures de contemporains qu'il ne s'attendait pas à trouver là.
Entre fiction et réalité, ce « roman-vérité » en noir et blanc raconte le destin contrarié d'une héroïne sous influence, à l'époque où le jazz, en plein essor, était encore considéré comme « la musique du bas-ventre ». Dans une prose lumineuse et sensible, l'auteur reconstitue le mécanisme d'un engrenage et d'un procès, révélateurs des tabous et des hypocrisies d'une époque.