La vie du Bouddha
Peintures murales de Haute-Birmanie
Pendant les siècles qui suivent la destruction du grand empire dont le centre était Bagan, le bouddhisme demeure le ciment de l'identité birmane.
Pour manifester leur piété, les notables birmans qui règnent sur les petits fiefs régionaux de Haute-Birmanie vont commanditer le travail de centaines de peintres. Ces derniers auront pour tâche de couvrir les murs des innombrables temples et grottes de peintures narratives illustrant les principaux épisodes de la vie du Bouddha et de ses incarnations précédentes.
Pendant plus de trois siècles, des générations d'artistes locaux anonymes vont élaborer un style populaire très éloigné des influences indiennes qui avaient été la marque de l'art médiéval à Bagan. Ce style Nyaung-yan porte le nom de la période éponyme et ne doit rien non plus aux influences siamoises qui se feront sentir ultérieurement.
Cette production, exclusivement religieuse, est la manifestation artistique originale et féconde d'une période de l'histoire birmane peu connue que C. Munier-Gaillard et A. Kirichenko étudient depuis de nombreuses années.
Ils ont sillonné cette région pour faire l'inventaire détaillé de ses monuments. Leur connaissance intime de la peinture et du bouddhisme birmans se conjuguent avec leurs travaux universitaires pour faire de cette Vie du Bouddha un document vivant et inédit.