« La vie est une fumée, on se débat, on s’illusionne, on s’accroche à des fantômes qui cèdent sous la main, et la mort est là. [...] Il reste la peinture, heureusement », écrit, dans les dernières lignes de son Journal, Félix Vallotton (1865-1925). Tour à tour portraitiste, graveur, dessinateur de presse, paysagiste et peintre de nus (à scandale), Suisse et Français, sympathisant anarchiste marié à une bourgeoise, l’artiste se révèle l’inclassable. Mais, par ses lettres et écrits, l’itinéraire singulier de l’homme et de son œuvre transparaît avec humour et dérision.