On sait, grâce aux Évangiles, que Jésus-Christ avait douze ans lorsqu'il se mêla aux docteurs de la loi juive dans le Temple de Jérusalem et qu'il en avait trente lorsqu'il fut baptisé dans les eaux du Jourdain.
En revanche, nous ne connaissons rien des dix-sept années intermédiaires de sa vie. Saint Luc nous dit qu'il «croissait en sagesse, en stature et en grâce devant Dieu et devant les hommes». Mais fit-il cela à Nazareth?
Selon certains anciens manuscrits tibétains, Jésus aurait quitté le domicile familial à treize ans et se serait joint à une caravane de marchands. Sa destination? L'Inde et l'Himalaya...
Ressuscité «le troisième jour» après sa mise au tombeau, les Évangiles nous apprennent que, par la suite, Jésus fut «enlevé aux cieux». Pourtant, en Inde, à Srinagar, on montre la tombe où reposerait le corps du Christ, mort dans cette ville, à l'âge de cent vingt ans, après y avoir fondé une famille.
Quelle confiance accorder à tout cela?
Pour répondre à cette question, une partie des pièces du débat est ici publiée, à savoir l'«apocryphe tibétain» et le récit de sa découverte par son «inventeur», l'aventurier russe Nicolas Notovitch.
Inaccessibles depuis de très nombreuses années, ces documents sont précédés d'une introduction historique qui passe les récits de la vie indienne et tibétaine du Christ au crible de la critique, tout en les situant dans l'histoire des nouvelles formes de la spiritualité contemporaine et en montrant comment ils s'intègrent dans la subculture du new age et des mouvements issus de la théosophie.