Entre la conquête du Proche‐Orient par Rome au premier siècle avant Jésus‐Christ et la fermeture des temples au quatrième siècle de l’ère chrétienne, les montagnes du Liban se couvrent de nombreux sanctuaires païens. Ces lieux de culte entre ciel et terre ont attiré l’attention des voyageurs et des savants depuis l’Antiquité : « je suis aussi monté vers le Liban depuis Byblos, à une journée de marche, après avoir appris qu’il se trouvait là un ancien temple d’Aphrodite », peut‐on lire dans le De Dea Syria, traité rédigé en grec à l’époque romaine, qui relate une visite au célèbre site d’Afqa, à la source du fleuve Adonis. Julien Aliquot invite le lecteur à découvrir à son tour les cultes et les sanctuaires libanais en tirant parti d’une documentation renouvelée par les travaux archéologiques et épigraphiques les plus récents. Son enquête constitue la première étude d’ensemble sur la vie religieuse au Liban sous l’Empire romain. Au croisement de l’histoire et de l’archéologie, elle est complétée du catalogue des cent vingt lieux de culte de la région. L’ouvrage se place dans la perspective de l’histoire des religions et des sociétés du monde romain. Il contribue aux recherches sur l’hellénisation et la romanisation du Proche‐Orient.