Je peux vous confier également, sans trémolo ni tralala, que ce qui me manque aussi, c'est de ne plus embrasser quelqu'un sur la bouche.
Et, surtout, de ne plus sentir qu'on manque à quelqu'un, que quelqu'un tient à nous, qu'on existe aux yeux de quelqu'un. Et je pense que ça sera comme ça jusqu'à la fin de mes jours.
Voilà, vous savez tout, on m'a dit de faire court.
Faire face au vieillissement, c'est aussi affronter d'une part le regard social et d'autre part observer son corps usé qui altère jour après jour l'autonomie. Et pourtant, l'amour demeure. Et plus encore, le désir qui s'accompagne d'une sexualité revisitée. Il est donc question, à travers des rencontres retranscrites avec nos vieilles et nos vieux, de savoir comment se vit l'amour et comment on fait encore l'amour.