Entre le début du XIXe siècle et la Seconde Guerre
mondiale, une véritable révolution urbaine s'est diffusée
en Europe. Selon les définitions retenues, le nombre
d'urbains passe de 20 à 250 ou 350 millions entre 1800
et 1950. Ces bouleversements renvoient, à la fois, à une
industrialisation vigoureuse et à une urbanisation accélérée.
La tendance dominante n'est pas à l'homogénéisation
de l'Europe urbaine : la diversité l'emporte même si
se repèrent des processus similaires (surmortalité urbaine,
impératifs d'hygiène et de salubrité publique, etc.).
De nouveaux savoirs se construisent pour répondre
aux exigences des pouvoirs publics et aux aspirations
des populations. Aménager la ville, favoriser la construction
de logements confortables, mettre en place de véritables
politiques culturelles deviennent des enjeux fondamentaux
pour les édiles urbaines. D'est en ouest, du
nord au sud, des villes-usines aux centres administratifs,
des petites villes aux capitales, les urgences diffèrent.