Cet essai part de la constatation suivante : plus notre planète s’urbanise, plus aussi la forme classique de la ville disparaît. Mais qu’entendre par forme classique ? Et qu’est-ce qui l’a fait évoluer ? La démonstration proposée ici est la suivante : par ses conditions d’apparition, par sa finalité politique et religieuse la ville se constitue comme monument et même comme monument visant à donner une image du ciel et un résumé de l’univers. Elle s’affirme comme le lieu du pouvoir, des cultes, des savoirs. Mais nous voyons aussi qu’en raison de la main d’œuvre exigée et coordonnée pour sa construction, par son organisation, sa gestion pratique, sa concentration des techniques, sa division des métiers, son rôle économique, la ville est aussi machine et même méga-machine.