Comment La Voix du Nord, l'un
des fleurons de la presse
quotidienne régionale, a-t-elle
perdu son âme en même temps que son
indépendance, dans une féroce bagarre
de famille, savamment orchestrée ?
Témoin privilégié et acteur malgré
lui de cette saga à rebondissements
multiples, André Soleau ne cache rien
d'un immense gâchis qui en dit long sur
la jungle des affaires et sur les amitiés
d'intérêt.
Le gamin bourré de candeur qui frappe timidement à la porte
du journal, un beau matin de l'année 1972, s'efface au fil des
pages pour céder la place à un homme déterminé, tour à tour
employé, journaliste localier, grand reporter et rédacteur en chef.
L'ascenseur social le mènera jusqu'à l'ultime étage de la
direction générale. Une «vue d'en haut» imprenable qui lui
permet de poser un regard sans complaisance sur un paysage
médiatique sans compassion.
Cette peinture est aussi l'histoire d'une vie de conquêtes où se
mêlent les promesses, les projets, les désillusions et les trahisons.