À travers une approche dynamique et neuve de Kleist, Le Tasse, Chateaubriand, Balzac, Jean Thibaudeau, Gracq et de l'expérience intérieure de l'écrivain, ce texte remarquablement concis restitue, en en renouvelant l'urgence, l'exigence littéraire perdue pour les médias, par les modes et par la culture de masse.
En pleine mutation technologique de l'écriture, Jean-Paul Goux ose opposer à la dégradation du langage créateur l'acte de l'écrivain authentique pour qui l'écriture par la puissance humblement vécue de la syntaxe et de la prose trace aussi physiquement que métaphysiquement la seule liberté qui délivre du temps les hommes.
Dans cette analyse intime de l'idéal littéraire, La Voix sans repos apporte une preuve à la fois érudite et naturelle de l'indémodable vitalité de la création poétique et romanesque dont la voix ne peut pas se taire sans menacer d'extinction notre parole. La Voix sans repos qui nous plonge simultanément dans plusieurs siècles pourrait être une sorte de manuel d'initiation à l'irremplaçable littérature.