À l'opposé du présupposé général, l'auteur démontre avec force combien la vulnérabilité permet d'habiter le monde avec plus de force et d'harmonie.
La vulnérabilité est le plus souvent associée à la faiblesse, vue comme un écueil majeur dans notre société qui promeut la performance et la force, où écraser l'autre ou être écrasé semble être le seul horizon.
À l'inverse, la pensée chrétienne valorise la faiblesse vue comme un signe d'humanité.
Pour Bertrand Vergely, il est nécessaire de sortir de l'opposition du couple fort-faible et de la violence qu'il engendre. Cela est rendu possible grâce à la vulnérabilité, entendue comme la capacité à être blessé, donc à retirer ses protections pour pouvoir réellement rencontrer l'autre. Ainsi, la vulnérabilité est créatrice. Elle fonde les liens et permet la vie sociale. Elle est un viatique pour entrer dans la plénitude de la vie et donc de l'amour. Et l'on découvre ce paradoxe : la vulnérabilité est la plus grande force qui soit.
Il est donc possible de voir le monde autrement et de la vivre différemment en reconsidérant cette force simple, juste et profondément équilibrée qu'est la vulnérabilité.
Dans cet essai à la fois philosophique et spirituel, Bertrand Vergely en dévoile les chemins.