La qualité des services publics dépend dans une large mesure de la qualité de
leurs agents. De plus, parce que l'État est l'émanation de la nation, tous les
citoyens sont également admissibles aux emplois publics. Ces deux
considérations ont déterminé la généralisation du concours dans le recrutement
des fonctionnaires, pour garantir à la fois la professionnalisation et la neutralité
des fonctions publiques.
Pourtant, le concours n'est pas l'unique mode de recrutement. Il est
concurrencé par le recrutement par simple contrat et par la nomination directe
dans certains emplois, soit pour des motifs de politique sociale, soit par la
décision d'une autorité politique, comme la loi le permet dans certains emplois,
soit encore sur la base d'un argument de type managérial.
Enfin, l'obligation d'assurer l'égalité des droits entre citoyens européens et la
volonté d'assurer une égalité réelle entre les hommes et les femmes dans l'accès
aux emplois publics ont fait évoluer les conditions d'accès aux emplois publics.
Cet ouvrage analyse les différents modes d'accès aux emplois publics, de l'État,
des collectivités territoriales et des établissements publics, les politiques
publiques qui ont été menées en vue d'améliorer le recrutement, les conditions
d'accès aux emplois supérieurs et de direction, ainsi que le régime des
concours. Il montre que le principe de l'égal accès aux emplois publics doit
s'imposer dans tous les recrutements et que le concours reste le meilleur moyen
de l'assurer.