«Assis dans son énorme fauteuil, il regardait les drogués aller et venir. Ils le distrayaient; même si ce n'était pas leur intention, ils le divertissaient. Quand ils entraient chez lui et le suppliaient de leur faire crédit, il en éprouvait un sentiment de puissance. Avec les femmes, c'était encore plus fort. Dès qu'elles manquaient d'argent, son esprit diabolique, pour se divertir, leur proposait des actes toujours plus inédits et monstrueux.»
Récit de la terrible descente aux enfers d'une jeune Black, superbe roman noir dans la lignée de Goodis, L'accro, en grande partie autobiographique (et quelle vie!), est d'une telle trempe qu'il ne pouvait être l'oeuvre que d'un très grand écrivain.