Début des années 1970 : l'homosexualité est encore un sujet tabou. Rarement abordée en littérature, elle est tue avec acharnement à la télévision. À cette époque, il est fréquent que des auteurs changent le sexe d'un de leurs personnages pour rendre une histoire d'amour acceptable. C'est dans ce contexte qu'Yves Navarre débarque dans le landerneau éditorial avec un premier roman retentissant, dérangeant, avant-gardiste : Lady Black.
Dans ce récit éclaté qu'il qualifie lui-même de « roman-reflet », l'auteur se met à nu. Il déballe tout, en vrac : ses liaisons avortées, ses amours impossibles, son adoration de la vie mais aussi son désir de mort.
Salué à l'époque par la critique, de Jean-Louis Bory à Bernard Pivot, Lady Black garde une puissance dévastatrice intacte grâce à la modernité de sa langue et à l'intemporalité des thèmes abordés : la famille, l'enfance, l'amour, les souffrances de l'âme et du corps, les passions contrariées et la création artistique.