Les données rassemblées dans ce livre révèlent des faits
honteux, ahurissants et incontestables concernant la gouvernance
de l'Église catholique depuis que Joseph Ratzinger
est devenu responsable de la Congrégation pour la doctrine de la foi
puis pape.
Des dizaines de milliers d'enfants ont subi des agressions sexuelles de
la part de membres du clergé, entraînant des séquelles psychologiques
graves et durables. Rien qu'aux États-Unis, une commission
indépendante a recensé quelque 10 000 victimes qui ont reçu plus de
1,6 milliard de dollars de dommages et intérêts. Des procès de la
même ampleur se multiplient en Irlande, en Australie, en Allemagne
et dans tout le monde catholique.
Loin de prendre les mesures qui s'imposent face à de tels crimes, les
autorités religieuses, sous la pression du Saint-Siège, ont dissimulé
les preuves aux forces de police. En application du droit canon, qui
ne sanctionne que des «péchés» au moyen de «pénitences», elles
se sont contentées de déplacer ces criminels de paroisse en paroisse,
parfois de pays en pays, leur donnant ainsi la possibilité de récidiver
encore et encore.
Geoffrey Robertson, spécialiste du droit international, nous invite à
découvrir la face cachée de cette monarchie absolue qu'est le Vatican.
Il nous montre comment son souverain utilise le statut d'État octroyé
par Mussolini pour exfiltrer les prêtres délinquants et les soustraire à
la justice, mais aussi pour échapper à ses propres responsabilités.