À la tête de la firme Pathé-Natan, Bernard Natan règne sur le cinéma français des années 1930. Victime d'une campagne de presse, il est lynché, lâché, emprisonné et déporté en 1942.
Qui était Bernard Natan ? Un capitaine d'industrie, un visionnaire, un fou de cinéma ? En 1929, il succède à Charles Pathé à la tête de la firme qu'il fait prospérer. Moderniser, produire, distribuer, rien ne lui résiste. Bernard Natan est de toutes les révolutions du septième art : le parlant, la couleur, les premiers dessins animés de Walt Disney...
Mais dans la France des années 1930, l'extrême droite se déchaîne contre ce Juif roumain né Nahum Tanenzaph. Sous l'Occupation, l'ancien combattant de la Grande Guerre est la cible de la presse collaborationniste. Emprisonné pour une affaire financière, il est déchu de sa nationalité par Vichy à la suite d'un procès fantoche, déporté et assassiné à Auschwitz.
Bernard Natan, un des pionniers du septième art, a été effacé. En puisant dans des archives inédites, Dominique Missika combat la « légende noire » qui entache la mémoire de ce grand producteur. Elle en tire un récit poignant qui remet son nom à sa juste place au générique de l'histoire.
Un géant oublié du cinéma français enfin réhabilité