En 2012, le professeur Seralini, qui a été expert en OGM pour plusieurs gouvernements, démontre les effets sur le foie et les reins de deux produits phares de la firme Monsanto : l'herbicide Roundup et les OGM fabriqués pour l'absorber. Les photos des rats de l'étude, couverts de tumeurs, font le tour du monde. C'est un désastre pour l'image de Monsanto.
Très vite, un scandale éclate, mettant en cause ces travaux. Le professeur va se battre et intenter sept procès, en France, contre les lobbys de la firme - tous gagnés. Depuis, il a confirmé et démontré la présence de poisons à base de pétrole et d'arsenic dans les Roundup contenant du glyphosate, et même dans ceux sans glyphosate, qui les remplacent depuis 2020.
En 2017, à l'occasion de procès intentés par des utilisateurs de Roundup atteints de maladies graves, Monsanto (aujourd'hui rachetée par Bayer) a été obligée de rendre publics des milliers de documents confidentiels. Gilles-Éric Seralini y est cité 55 952 fois. Ces « Monsanto Papers » ont permis d'établir les pratiques frauduleuses de la firme, que les jurés ont condamnée pour malveillance.
Gilles-Éric Seralini et Jérôme Douzelet révèlent, grâce à ces documents et à une histoire vécue, comment est détournée une réglementation censée protéger des millions de gens, et comment sont mis en place des mascarades d'évaluations mais aussi le dévoiement de la science, de la médecine et des pouvoirs publics. Ian Fleming ou John Le Carré n'auraient pas renié cette enquête, mais ce n'est pas une fiction.