En général l’agriculture stagna dans la médiocrité jusque vers 1850. Dans le Nord au contraire le Moyen Age vit naître l’agriculture flamande. Ce fut une polyculture aux assolements complexes faisant une place de plus en plus grande à l’avoine (dès l’an Mil), aux fourrages (vers 1150), et à des plantes jusque-là confinées dans les courtils, textiles, tinctoriales et oléagineuses (vers 1400). Ce fut aussi une agriculture intensive avec des chevaux de plus en plus puissants et bien harnachés, avec la suppression progressive des jachères, de nombreux labours, le bêchage parfois, beaucoup de fumiers et des rendements somptueux, tant à la surface qu’à la semence. Ce fut enfin une culture spéculative, ouverte sur le commerce, toujours à l’affût du progrès, dans un climat capitaliste et dans la plus totale liberté. Les initiateurs en furent les petits paysans, car l’agriculture flamande ne fut que l’extension aux pleins champs de la culture des courtils.