Aujourd'hui encore, l'« intérêt supérieur de l'enfant » consiste, pour la société et ses juges, à confier la résidence de celui-ci, en cas de séparation du couple, à un seul de ses deux parents, le plus souvent la mère.
Pourtant, tout le monde le reconnaît, la famille a changé, le rôle du père a évolué. Les parents biologiques ne sont plus les seuls à assurer la protection et l'éducation des enfants. Il y a aussi tous les « autres » parents, ceux qu'Éric Verdier propose de regrouper sous le nom de « coparents », et qui comprennent les « beaux-parents » (en cas de remariage), mais pas seulement. Or, ce « pas seulement » est souvent ignoré par la loi, ce qui engendre des problèmes innombrables et des souffrances inutiles.
Afin de rétablir l'équilibre coparental et d'éviter le sentiment d'humiliation de celui ou celle qui n'obtient pas la résidence de l'enfant, il convient de refonder la parentalité sur les valeurs essentielles que sont la clarté, le respect et l'équité :
Ainsi, l'intérêt réel de l'enfant sera-t-il enfin pris en compte.