Comment le mot est-il pris en compte dans le travail d'écriture ?
C'est à partir de cette interrogation que Nicole Malinconi, écrivain,
échange avec Jean-Pierre Lebrun, psychanalyste. S'ensuivent
des convergences et des différences avec l'attention portée au mot
dans une cure psychanalytique. Mais progressivement, la question
de la langue et de l'altérité que celle-ci implique d'emblée quand
on ne veut pas s'en tenir à la «communication», va s'imposer aux
interlocuteurs. Ils se demandent alors comment une société traite
la langue, mais aussi comment une langue peut transformer une
société.
Impossible avec de telles questions, de ne pas penser à la langue des
deux totalitarismes qui ont hanté le vingtième siècle, pour devoir
ensuite constater que ce qui s'est là déjà accompli n'a peut-être fait
qu'anticiper ce qui arrive à la langue d'aujourd'hui.
Dans un dialogue vivant et accessible, les auteurs usent de références
littéraires, cinématographiques, psychanalytiques, historiques, sociologiques...
pour ouvrir un espace de réflexion qui intéresse autant
les professionnels de la santé mentale que tout citoyen s'interrogeant
sur ce que parler veut dire.