Les personnages :
Stéphane, sexagénaire, ambassadeur ;
Jean, un jeune homme qui est aussi l'apôtre, l'ami de Jésus ;
La centenaire, mère de Stéphane.
Le lieu :
La maison de la centenaire, maison de vacances de Stéphane, quelque part dans le centre de la France ; la terrasse dominant le jardin ; l'abri du platane.
L'époque :
A la fin du XXe siècle ; un été.
Le sujet :
Un homme parle librement du sexe et de l'amour, de ses expériences, de ses tourments, de ses plaisirs, de ses débauches, sans aucun tabou. A notre société qui agresse quotidiennement le mâle par l'étalage faussement serein de corps féminins et d'amours toujours possibles selon une licence hypocrite et convenue, ce texte renvoie en boomerang le dévoilement du tourment et du non-sens amoureux. Le tourment s'apaise par le dialogue et la confession la plus vraie, à l'image d'un Montaigne se peignant «tout entier et tout nu». Le non-sens se dénoue par l'exploration des grands mythes fondateurs de l'amour de la tradition grecque (les amours des dieux, le mythe de Tirésias et surtout le mythe de l'androgyne exposé par Aristophane dans le Banquet de Platon) et de la tradition biblique (la Genèse). La glorification finale du couple amoureux trouve elle-même son sens dans la transcendance, dans laquelle le personnage de Jean, l'éternel jeune homme, l'ami de Jésus, place imperceptiblement et naturellement le dialogue.