Maja Haderlap raconte l’histoire d’une fillette et de sa famille, mais aussi l’histoire d’un peuple, la minorité slovène en Autriche.
Elle raconte une enfance dans les montagnes de Carinthie, et son écriture sensible fait entendre les bruits de la maison et du village, les disputes des parents, elle fait sentir les senteurs de l’été, le parfum de la cuisine de sa grand-mère.
Son héroïne est aussi une adolescente qui essaie de trouver sa voie dans un univers extrêmement étouffant, englué dans les réminiscences du passé familial et du passé slovène.
La Seconde Guerre mondiale est certes terminée depuis longtemps, mais pour la minorité slovène elle est encore omniprésente, marquée par les règlements de comptes, les rapports difficiles avec l’Autriche et la présence d’une frontière quasiment infranchissable avec la Slovénie pour cause de guerre froide. En grandissant la jeune protagoniste lutte pour rassembler les fragments épars de l’histoire familiale et finit par trouver son propre chemin – et son salut – dans l’écriture.
« Maja Haderlap a écrit une histoire puissante... Il n’y avait jamais eu encore de grand-mère comme celle-ci, de père – pauvre et désenchanté comme celui-ci, de morts comme ceux-ci, d’enfant comme celle-là. » - Peter Handke
« Très fortement autobiographique, ce roman est un document, écrit dans une langue éminemment poétique, une « recherche » qui mène le lecteur dans les profondeurs d’une histoire de l’Autriche que les protagonistes sont loin de maîtriser. » - Paul Jandl, Die Welt
« Maja Haderlap a écrit son roman dans une langue poétique dans laquelle le temps est un « glacier flegmatique » qui broie tout ce qui a semblé merveilleux et immuable à la jeune protagoniste. » - Wolfgang Höbel, Der Spiegel