L'ange des larmes
« Le Christ recolle l'oreille du soldat mutilé et avertit son disciple : celui qui use du glaive périra par le glaive. Cela lui avait toujours semblé absurde : le pêcheur du lac de Tibériade n'avait pas de raison de porter un glaive. Un couteau, en revanche, c'est plausible. Il reste que saint Pierre est mort crucifié, et non par le glaive. Une prophétie du Christ non avérée, cela fait désordre. »
Parce qu'une faute de l'archange Cassiel empêcha jadis cette prophétie de se réaliser, celui-ci fut condamné à errer en silence parmi les hommes jusqu'à ce que le glaive retrouve son fourreau, jusqu'à ce que le cycle de la violence prenne fin - et que l'expérience humaine parvienne à son terme.
Sa route va finir par croiser celle de Pierre, un jeune noble révolté pris dans l'exaltation du Paris d'après-Commune. Là, alors même que l'Histoire - à moins que ce ne soit le baron Téragon, l'adversaire diabolique de Cassiel - décide du régime à venir de la France, Pierre va devoir choisir qui écouter, de l'ange des larmes ou du démon, pour accomplir sa destinée...
Une oeuvre forte, à fleur de peau, qui n'est pas sans évoquer Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov.