Berlin, en temps de pandémie.
Patrik, un jeune chercheur en littérature passionné par l'oeuvre de Paul Celan, dont il connaît des recueils poétiques par coeur, a prévu de se rendre à Paris pour un colloque sur le poète. Il ne le fera pas.
Jeune homme tourmenté et taciturne, dans la ville alors confinée, il est confronté à deux personnages réels ou imaginaires : une cantatrice américaine, qu'il admire, et un homme étrange, Léo-Éric, qui se prétend employé à l'Institut culturel chinois de Berlin. C'est lui, l'ange transtibétain.
À travers les conversations entre Patrik et Léo-Éric, Yoko Tawada tisse, avec son art de l'étrangeté mêlé d'humour et d'ironie, un réseau où l'on passe de Celan et Kafka à la médecine chinoise, de la cabale à la réflexion sur les langues et la traduction et où l'on est entraîné dans une méditation sur la déliaison, l'appartenance et la rencontre avec l'autre.