Parmi les entrées possibles dans le questionnement sur les rapports
entre langue et identité, cet ouvrage propose deux focalisations
sociolinguistiques dont les terrains d'observation privilégiés n'ont
rien d'exotique, l'Espagne et la France. L'une de ces focalisations
concerne la production et le contrôle d'identité dans les actes de
dénomination (des lieux, des langues) ; l'autre un type de positionnement
nationaliste, le nationalisme linguistique.
Ces deux problématiques illustrent une donnée idéologique de
base : l'identité, qu'elle soit niée, stigmatisée, ou revendiquée, célébrée,
est un ingrédient majeur de la marche linguistique du monde
et un besoin des communautés et des groupes qui l'habitent. Pas
toujours pour le meilleur mais pas forcément pour le pire.