L'homme a du mal à penser l'animal : il se sert des
bêtes comme de choses, pour se nourrir ou se vêtir et
pourtant le monde animal le fascine. Il peut même
aimer ses animaux familiers plus que des humains.
Le rapport juste de l'homme à l'animal est ainsi difficile
à concevoir, tant les bêtes nous apparaissent
proches et lointaines. Par leur apparente intelligence,
leurs sentiments, parfois leur organisation sociale, les
bêtes nous fascinent, attendrissent, inquiètent... Utilisant
notre amour et notre culpabilité, elles nous
remettent en cause dans notre humanité, dans notre
statut de vivants incomparables et supérieurs. Quels
droits ont-elles sur nous ? Que pouvons-nous échanger
avec elles de nos mondes respectifs ?